De l’ordre nait le chaos

21 10 2019
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Mon cher lecteur,
 
Au marché hier, il y avait des melons du pays.
 
On a beau être en Provence, mi-octobre c’est du jamais vu.
 
Ils étaient gros. Ils sentaient bon comme rarement, mais ils N’étaient PAS très bon.
 
Le soleil d’octobre, ce n’est tout de même pas celui de juillet. Il n’y a plus de saison mais les fruits ne sont pas bons.
 
C’est vrai sur tous les marchés. Financiers aussi.
 
Les banquiers centraux ont tué les saisons. Ils ont tué les cycles.
 
Je ne crois pas fortuite cette symétrie entre le marché de mon village et celui de Wall Street. Il y a une sorte d’air du temps qui est trop pesant pour mettre la faute uniquement sur la tête de nos banquiers.
 
Les banquiers centraux ont tué les cycles.
 
Je répète régulièrement cette phrase comme une évidence.
 
Je devrais préciser 2 choses :
  • Ils ont tué les cycles à notre demande, ou putôt selon notre désir.
 Et surtout,
  • ils ont tué les cycles classiques.
 
Ils ont tué les cycles intelligibles. Vient le temps des cycles chaotiques.
 
Vient le temps du chaos tout court.
 
Le chaos renait, amère ironie, de l’obsession de contrôle, du rejet de l’arbitraire, pas seulement par une petite élite entourdivoirée mais de nous tous.
 
L’arbitraire…
 
Il semble que le rejet collectif de l’arbitraire doive être l’une des grandes particularités de notre temps.
 
Il y a dans nos cinémas en ce moment ce film sur le Joker, ce personnage de Batman à la balafre qui lui fait un sourire monstrueux.
 
 
Le Joker, ce n’est pas Batman, cela remonte plus loin, bien plus loin : c’est Victor Hugo. C’est L’Homme qui Rit. Cette chronique n’est pas le lieu pour un roman si monumental, si encombrant. Qu’importe.
 
Dans Batman, le Joker est un instrument du chaos. Dans L’Homme qui Rit, Gwynplaine, qui partage la même balafre, le même sourire, fait au contraire surgir l’ordre du chaos.
 
Le grotesque et le monstrueux, le rire insensé, le burlesque effréné font surgir l’ordre, l’ordre cosmique que seul le poête peut dévoiler.
 
Mais nous n’avons plus de poête et il y a longtemps que les films hollywoodiens ne dévoilent plus rien. Ils sont à peine un divertissement, plutôt une diversion, un instrument de pouvoir et domination, un soft power. Comme si une domination pouvait être douce.
 
Quand avons nous oublié qu’ il faut se soumettre à la nature pour lui commander.
 
Quand avons-nous avons oublié que le beau surgit du laid, le rire de la détresse, la réaction du progrès, le chaos de l’ordre et du chaos l’ordre.
 
Mais je ne suis pas poête.
 
Par définition, une crise surgit de l’inconnu, le chaos nait de l’ordre ou de ce que l’on croyait un ordre. Elle se construit en revanche de manière rationnelle sur des périodes longues et identifiables.
 
Un Warren Buffet avait pu identifier la bulle Internet en l’an 2000.
 
Il avait encore pu sauver Goldman Sachs de la faillite en 2008.
 
10 ans plus tard, Warren Buffet attend une crise qui ne vient pas avec plus de 120 milliards de cash dans ses coffres. Cela fait presque 5 ans que les positions en cash et équivalent de Berkshire Hathaway s’envolent : il n’y a rien à acheter, tout est trop cher pour l’oracle d’Omaha.
 
Son cash représente désormais 40% de son portefeuille : ce serait insensé pour n’importe quel autre investisseur.
 
Allez dire à votre banquier que faute d’investissement intéressant, vous préférez garder 40% en cash…
 
Je m’appelle Guy de La Fortelle et je rédige le service d’information GRATUIT et INDÉPENDANT : L’Investisseur sans Costume.
 
À partir d’aujourd’hui, je vais vous dire tous les secrets de l’économie et de la finance que les médias grands publics « oublient ».
 
J’ai écrit un article complet sur De l’ordre nait le chaos
 
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À votre bonne fortune,
 
Guy de La Fortelle

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